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UN CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIE

« Un chapeau de paille d'Italie » écrit par Labiche en 1851 est considéré comme un chef d'oeuvre du vaudeville.

Qu'importe l'histoire ? Qu'importe ces variations sur le schéma éprouvé du vaudeville :

le mari, la femme, l'amant ?

Si cette pièce est une machine théâtrale toujours performante, c'est qu'elle fonctionne comme un mauvais rêve. Étourdissant hommage au chaos, elle joue des confusions entre objets, personnes, lieux, accumulant rencontres improbables et situations absurdes.

 

Rudement ballottés par cette adversité burlesque, les corps des personnages finiront par atteindre le port de leurs désirs.

Mais leurs volontés et leurs stratégies n'y seront pour rien. C'est par hasard que le rentier se mariera, que la femme adultère retrouvera son chapeau et son apparence de vertu.

C'est toujours de l'accidentel, de l'aléatoire que naîtra l'illusion éphémère d'un ordre comme souvent dans nos vies.

Le secret du "Chapeau de paille d'Italie" ; une dynamique de rêve ou plutôt de cauchemar. C'est grâce au plaisir impur du soulagement que nous y rions (heureusement que tout ça ne m'arrive pas à moi !). Mais il y a aussi un plaisir pur et enfantin qu'on prend au spectacle du désordre, de la belle pagaille.

 

Le chapeau de paille d'Italie.

Eugène Labiche

 

 

Parce que le matin de ses noces son cheval mange un chapeau de paille, celui de Mme Anaïs Beauperthuis en plein rendezvous avec son amant militaire, Fadinard va devoir se lancer à la recherche d’un couvre-chef de substitution, rigoureusement identique au premier, car le mari de la dame – qui s’est barricadée chez lui – est violent et jaloux.

 

Pour ne pas éveiller les soupçons de son futur beau-père, qui arrive avec toute la noce, il entraîne cette dernière dans sa quête folle, qui le mène chez une modiste, laquelle l’envoie chez une baronne, qui l’envoie... chez le mari de la dame volage.

 

Une suite de quiproquos lui fait achever sa course devant chez lui, où la police finit par embarquer tout ce beau monde pour tapage nocturne…

 

 

Depuis longtemps déjà, l’idée de créer un spectacle en extérieur, pour un large public, me tournait dans la tête.

Des discussions avec des comédiens, des techniciens... de la région grenobloise m’ont définitivement décidée. Le plaisir de se retrouver nombreux sur un projet d’envergure, l’envie de jouer dans différents lieux de l’agglomération afin de renouer avec l’esprit du théâtre de tréteaux, et enfin de jouer une comédie, tout cela m’a poussé à relire les pièces de Courteline, Feydeau, Labiche...

« Le chapeau de paille d’Italie » d’Eugène Labiche est alors devenu une évidence. Toutes mes envies étaient réunies dans cette oeuvre. Elle se prêtait, en plus, parfaitement à l’idée de mélanger des artistes professionnels pour les « grands rôles » et de créer une équipe de Comédiens amateurs dans les rôles secondaires.

Ainsi, il serait possible de transmettre un savoir faire, d’ouvrir le métier de comédien, de créer un lien social avec des personnes qui, sans cette opportunité, n’auraient jamais envisagé de « monter sur scène » et de faire connaissance avec le théâtre.

La compagnie les 7 familles est un collectif, il m’a donc été facile de contacter des artistes et des techniciens pour faire une distribution. Nous avons décidé immédiatement de réaliser un atelier pour les amateurs à partir d’avril.

 

Emmanuèle Amiell - Sept. 2013

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